Optimiser l’insertion professionnelle des diplômés est devenu un enjeu tel qu’il a fait l’objet d’unappel à manifestation d’intérêt du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2016.En effet, le Ministère fait le constat que les diplômés de SHS rencontrent des difficultés majeures dansleur insertion professionnelle au regard de leurs niveaux d’études, en comparaison avec les diplômésdes autres filières (notamment DEG et STS). Dans ce cadre, le projet POSITIF1, porté par deuxétablissements d’enseignement supérieur en Occitanie propose six expérimentations sociales. Ils’inscrit dans une ambition de partage de la responsabilité d’insertion professionnelle d’un publicspécifique : les étudiants SHS et LLA. Ainsi, lycéens, étudiants mais aussi enseignants, COIP, Psy-EN, acteurs de l’économie et de l’emploi s’inscrivent-ils mutuellement dans les réflexions à menerautour de la préparation à l’insertion. Les collectifs ainsi créés permettent la mutualisation des effortsmais aussi la construction de représentations communes voire la création de nouvelles normes (ouvaleurs) autour de ces problématiques, devenues cruciales pour l’université d’aujourd’hui et dedemain. La volonté principale de ce projet est donc de construire une démarche pérenne et résolumentpositive autour des questions d’orientation et d’insertion professionnelle ; une démarche qui permettede dédramatiser la trajectoire à opérer depuis les choix d’orientation jusqu’à l’entrée sur le marché del’emploi. Il s’agit donc de faire en sorte que l’étudiant ne soit plus seul, et plus le seul responsable deson insertion professionnelle.Notre communication propose de dresser le bilan d’un des projets lauréats sur les acteurs del’accompagnement à l’insertion professionnelle un an après le démarrage de sa mise en oeuvre au seinde deux environnements et de deux territoires différents. Il s’agit également de s’inscrire, par cetteintervention, dans une dimension critique de la professionnalisation et d’interroger ainsi la pertinencede la demande accrue de la professionnalisation à la fois du côté des institutions et côté du marché dutravail. Nous constatons à ce titre une profusion d’appels à projet incitant les porteurs à renforcer etconsolider cette professionnalisation, ce qui focalise la responsabilité de l’insertion et de l’emploi surles seuls diplômés et établissements de formation et déresponsabilise les acteurs économiques etinstitutionnels. Nous proposons enfin une évaluation dialogique du projet par un groupe d’acteurs unedizaine de professionnels aux profils variés (psychologues de l’éducation nationale, chargé.e.sd’orientation et d’insertion professionnelle, documentaliste, enseignants). Ce public déjà rompu à uneculture de l’évaluation sera invité à mener une réflexion en deux temps : mener un bilan des actionssur des indicateurs factuels et interroger les intentions du projet sur leurs pratiques professionnelles.