Dans l’une de ses lettres, les instructions que Pline le Jeune donne à l’architecte Mustius, au sujet d’un temple de Cérès situé dans l’un de ses domaines, témoignent de l’attention que portent les notables romains à l’entretien et à l’embellissement des édifices religieux privés aménagés sur leurs terres. En Gaule Lyonnaise, la multiplication des opérations de fouille et le développement de l’archéologie aérienne ont permis d’identifier de nombreux temples ruraux, édifiés au sein ou en bordure d’établissements plus ou moins luxueux, qui correspondent sans doute à des temples privés. À partir d’un examen critique des données issues d’une trentaine de sites archéologiques, il est possible de réfléchir aux critères d’identification de ces édifices de culte et d’en définir les principales caractéristiques – modalités d’implantation, architecture, mobilier associé et chronologie.