Dans un monde sécularisé, souvent étranger à toute transcendance, foi et pratique religieuse, la créativité culturelle du christianisme n’apparaît plus comme l’expression de l’adhésion existentielle des personnes au christianisme. Les objets sacrés du christianisme, qu’ils soient de peinture, sculpture, littérature ou musique, etc., matériels et immatériels par les valeurs qu’ils expriment, sont désormais considérés, y compris, trop souvent, par les chrétiens eux-mêmes, comme dépourvus de toute valeur autre qu’artistique et culturelle, historique. Contre un relativisme qui les marginalise dans un environnement pluraliste, qui les fragilise par des régimes juridiques dépendant des relations entre l’Église et l’État, qui les relègue dans le domaine du privé et du musée, qui les assigne à un christianisme culturel et non existentiel, comment reconnaître à ces objets de foi leurs valeurs existentielles d’ouverture, de vérité et de vie ?