Erasing the memory of suppression? The urban space as an issue of remembrance conflicts following the Santa Maria de Iquique massacre (1907-1957)
¿Invisibilización de la memoria de represión? El espacio urbano en disputa tras la matanza de Santa María de Iquique (1907-1957)
Effacer la mémoire de répression ? L’espace urbain, un enjeu de luttes de mémoires aux lendemains du massacre de Santa María de Iquique (1907-1957)
Résumé
This article questions the spatial dimension of the 1907 Santa Maria de Iquique massacre memories. The places associated with suppression, from school to mass grave, gave rise to precocious argument over memories between power and subaltern classes. Urban policies nationalist assaults participated in eliminating the traces of these violences, but were nevertheless confronted to the pugnacity of a working class keen to preserve the memory of the massacre in the urban space. The workers' resistance to oblivion materialised in a dissenting and sentimental occupation of space until the fiftieth anniversary of the massacre which saw memory return to the heart of the city. During the 1957 civic ritual, this marginalised memory was monumentalised and institutionalised. This recognition of state violence invites us to question the subversive nature of this memory.
Este artículo cuestiona la dimensión espacial de las memorias de la masacre de Santa María de Iquique de 1907. Los espacios ligados a la represión, desde la escuela a la fosa común, desembocan en luchas de memorias tempranas entre el poder y los sectores subalternos. La ofensiva nacionalista de las políticas urbanas participa de la desaparición de las huellas de la violencia, sin embargo, lidia con una combatividad obrera que anhela mantener vivo el recuerdo de la matanza en el territorio urbano. La resistencia al olvido de los trabajadores se concretiza en la ocupación reivindicativa y afectiva del espacio, hasta el cincuentenario de la matanza, momento en que el recuerdo retorna al centro de la ciudad. Durante el acto cívico de 1957, se monumentaliza e institucionaliza una memoria que había sido marginalizada. Sin embargo, el reconocimiento del pasado de violencia estatal invita a cuestionar el carácter subversivo de la memoria domesticada por las ceremonias conmemorativas.
Cet article questionne la dimension spatiale des mémoires du massacre de Santa María de Iquique de 1907. Les espaces associés à la répression, de l’école à la fosse commune, donnent lieu à des luttes de mémoire précoces entre le pouvoir et les secteurs subalternes. Les assauts nationalistes des politiques urbaines participent à faire disparaître les traces de la violence passée, mais elles sont néanmoins confrontées à une combattivité ouvrière soucieuse de préserver le souvenir du massacre dans le territoire urbain. La résistance des travailleurs à l’oubli se concrétise par une occupation revendicative et affective de l’espace, et ce jusqu’au cinquantenaire du massacre, qui marque le retour du souvenir au cœur de la ville. Lors du rituel civique de 1957, cette mémoire jusque-là marginalisée est alors monumentalisée et institutionnalisée. La reconnaissance du passé de violence étatique nous invite à interroger le caractère subversif de cette mémoire.
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