La grammaire s’avère l'une des composantes linguistiques les plus indispensables à l'étude de toute langue, que ce soit la langue maternelle ou la langue étrangère, le français en l’occurrence. On doit donc entraîner et encourager les apprenants à la maîtriser, en vue de leur permettre d’atteindre une performance linguistique optimale, sous toutes ses formes, que ce soit au niveau de la compréhension ou de la production. C’est pour cette raison que nous l’enseignons aux futurs enseignants dans la plupart des facultés de pédagogie en Égypte, tout au long des quatre années de leurs études à la faculté, au département de français.
Étant censés atteindre un bon niveau grammatical au bout de leurs études, notamment vis-à-vis des temps verbaux, les étudiants inscrits en 4e année au département de français, à la faculté de pédagogie de Mansourah, ne dérogent pas d’ailleurs à cette règle, comme le sont leurs pairs des autres facultés de pédagogie. Cependant, nos observations de la réalité à propos de la performance de nos étudiants démontrent leur faiblesse grammaticale, s’agissant des temps verbaux en particulier ; ce qui nous a rendus soucieux des difficultés rencontrées, par nos apprenants et les erreurs qui s’en suivront, et nous a conduit à chercher à apporter des solutions à ces problèmes, au travers notre recherche actuelle.
La présente étude vise donc à remédier aux erreurs commises par les étudiants de la faculté de pédagogie de Mansourah, à l’égard des temps verbaux, en mettant en œuvre des échafaudages pédagogiques, à travers desquels, nous créons un environnement éducatif, se basant sur les acquis des apprenants et les considérant comme des bases pour un apprentissage réussi. Dans ce contexte pédagogique, l’apprenant coopère avec ses pairs et construit ses connaissances à l'aide de son enseignant en phase initiale, puis il continue progressivement son apprentissage individuellement et en échangeant avec ses pairs, jusqu’à assumer la responsabilité de son apprentissage et devenir autonome.
Pour atteindre cet objectif et remédier aux erreurs concernant les temps verbaux, nous avons, en premier lieu, identifié les erreurs des temps verbaux, les plus pertinentes, des apprenants inscrits en 4e année à la faculté de pédagogie de Mansourah, échantillon de notre recherche, et avons mis en œuvre des échafaudages pédagogiques afin de les aider à les corriger. Nous avons également préparé un test, visant l’évaluation du niveau grammatical, des temps verbaux en particulier, de nos apprenants, ainsi que deux unités sélectionnées, par nos soins, du programme, qui leur est enseignées dans le cadre de leurs études universitaires.
Suite à l'application de notre test et à l’enseignement des deux unités reformulées, par la mise en œuvre des échafaudages pédagogiques, nous nous trouvons capables de confirmer notre hypothèse de départ, selon laquelle « il y a une différence statistiquement significative entre les moyennes des notes d’étudiants des deux groupes de recherche, expérimental et témoin, au post-test en faveur du groupe expérimental, en ce qui concerne l'utilisation judicieuse des temps verbaux ». Ce qui met incontestablement en évidence l'efficacité de l'utilisation des échafaudages pédagogiques pour atteindre l'objectif.