Challenges of the use of sound emergence for setting legal noise limits
Défis de l'utilisation réglementaire de l'émergence sonore
Résumé
In the vast majority of legislation on environmental noise, the metric used for expressing limit values is based on sound pressure levels. But some countries have introduced sound emergence limit values where the compliance of a noise-generating activity is defined as a maximum allowable difference between the sound pressure level with and without the regulated activity operating. This paper investigates the foundations and the merits of this kind of differential noise limit values. Our review of literature indicates that there is very little evidence supporting the use of differential noise limits over absolute ones. Moreover, while sound emergence limits seem to originate from consideration about audibility of the regulated noise source, they appear to give little insight into what is audible and what is not. Furthermore, both the definition and the practical measurement of sound emergence raise several challenges that compromise reproducibility. In addition, first, the reference to background noise makes it very difficult first to ascertain the conformity of noisy installations in the long run, second to effectively protect the community from excessive noise and third to evaluate conformity on the basis of simulations. When switching to another metric is not an option the paper makes recommendations toward a more reliable use of sound emergence.
Dans la grande majorité de la législation sur le bruit dans l'environnement, la métrique utilisée pour exprimer les valeurs limites est basée sur le niveau de pression acoustique. Mais certains pays ont introduit des valeurs limites d'émergence sonore où la conformité d'une activité bruyante est définie comme la différence maximale admissible entre le niveau de pression acoustique avec et sans la contribution sonore de l'activité réglementée. Cet article étudie les fondements et les mérites de ce type de valeurs limites différentielles de bruit. Notre revue de la littérature indique qu'il y a très peu de preuves en faveur de l'utilisation de limites de bruit différentielles par rapport aux limites « absolues ». De plus, alors que les limites d'émergence sonore semblent provenir d'une réflexion sur l'audibilité de la source de bruit réglementée, celles-ci semblent donner peu d'indications sur ce qui est audible et ce qui ne l'est pas. En outre, la définition et la mesure concrète de l'émergence sonore posent plusieurs problèmes qui compromettent la reproductibilité des résultats. De surcroît, la référence au bruit de fond rend très difficile, premièrement, de vérifier la conformité des installations bruyantes sur le long terme, deuxièmement, de protéger efficacement les riverains d'un bruit excessif et, troisièmement, d'évaluer la conformité sur la base de simulations. Lorsqu'il n'est pas envisageable de passer à une autre métrique, cet article formule des recommandations pour une utilisation plus fiable de l'émergence sonore.
