Archives en bibliothèques, XVIe-XXIe siècles
Résumé
Are libraries archival repositories and if so, what do they archive and how do they do it? This book proposes to discuss the relevance of the generally accepted boundaries between archives and libraries, to examine the long-term construction of documentary repositories and the functions, sometimes quite distinct, sometimes more hybrid, that are attributed to them by European societies. Using case studies, the sixteen contributions in this volume trace the circumstances in which certain types of documents were considered as archival materials and how they were distributed in archives or libraries. They examine the criteria on which this institutional and documentary distinction was based, and the way in which these choices conditioned the work of sorting, selection, classification and consultation. They thus invite us to re-examine the genesis of records collections, within families, State institutions or scholars’ offices, and to shed new light on the conditions of the making of history, then and now.
Les bibliothèques sont-elles un lieu d’archivage et si c’est le cas, qu’archivent-elles et comment le font-elles ? Cet ouvrage propose de discuter la pertinence des frontières convenues entre archives et bibliothèques, d’examiner dans la longue durée la construction des lieux de conservation documentaire et des fonctions, tantôt bien distinctes, tantôt plus hybrides, qui leur sont attribuées par les sociétés européennes. À partir d’études de cas, les seize contributions de ce volume retracent les circonstances dans lesquelles certains types de documents ont été considérés comme des archives et comment ils ont été répartis dans les dépôts d’archives ou dans les bibliothèques. Elles examinent les critères fondant cette distinction institutionnelle et documentaire, et la manière dont ces choix ont conditionné le travail de tri, de sélection, de classement, de description et de consultation. Elles invitent ainsi à réexaminer la genèse des fonds documentaires, au sein des familles, des institutions de l’État ou des cabinets d’érudits, et à comprendre autrement les conditions documentaires de la fabrique de l’histoire, hier et aujourd’hui.