De nombreux cours d’eau, canaux, estuaires et ports sont sujets à des accumulations importantes de sédiments. Afin de développer ou de maintenir les activités de navigation et d’aménagement des berges, des opérations de dragages doivent être régulièrement menées. Cependant, l’impact de ces activités sur la matrice sédimentaire s’avère non négligeable. Les sédiments dragués sont, pour la plupart, pollués par différentes substances, telles que les métaux, les PCB, les HAP, et certains contaminants d’intérêt émergent ayant tendance à s’accumuler dans de compartiment, qui peuvent être remobilisées lors de ces opérations. Afin de préserver l’environnement, et plus particulièrement les milieux aquatiques, les sédiments trop fortement contaminés, au titre de la réglementation en vigueur, ne peuvent être immergés : ils doivent être gérés à terre. La majorité des tonnages gérés à terre sont envoyés en centre de stockage (ISDI, ISDnD, ISDD). Toutefois, pour autant que les sédiments ne soient pas classés comme dangereux (au sens de la réglementation sur les déchets), différentes filières de valorisation à terre sont envisageables. Le présent rapport s’attache à identifier les verrous limitant aujourd’hui l’émergence de ces filières de valorisation à terre des sédiments non immergeables. Dans un premier temps, le contexte réglementaire actuel, en lien avec la gestion à terre des sédiments est présenté. Dans un second temps, un état de l’art des différentes filières de valorisation et leurs procédés de traitement est réalisé, cherchant à mettre en exergue les verrous techniques et méthodologiques limitant leur mise en œuvre à une échelle industrielle.