L’utilisation des bois de cervidés est bien connue au Paléolithique supérieur et au Néolithique. Tant comme percuteur tendre organique, que comme piochon, gaine de hache, harpon, sagaie, aiguille à chas, support à découper, perles, etc. Mais qu’en est-il de leur utilisation pour les périodes les plus anciennes, et notamment le Paléolithique inférieur ? Nous allons tenter de répondre à cette question à partir du site acheuléen de Cagny-l’Epinette (Somme, MIS 9-10). Une première étude de bois de cerfs actuels a été menée afin de recenser toutes les traces naturelles dans un référentiel. Cette étude comprend l’élaboration d’une base de données qui renseigne sur plusieurs paramètres : la longueur des bois, le polissage, les marques en creux, les fractures, etc. Suite aux observations macroscopiques sur les bois naturels, des moulages en silicones et des tirages en résine ont été réalisées, permettant ensuite une analyse détaillée de ces traces diverses au MEB. On a, ensuite, appliqué ce référentiel aux bois archéologiques de notre gisement, et vous présentons les résultats préliminaires de ces études où les observations antérieures seront contrariées ou confirmées.