The psychological contract facing the confinement imposed by the Covid-19
Le contrat psychologique à l’épreuve du confinement imposé par la Covid-19
Résumé
On March 17, 2020, a generalized containment is imposed in France by decree in response to the Covid-19 epidemic. This unexpected situation is comparable to an unpredictable cosmological event. The objective of this contribution is to explore the effects of the Covid-19 health crisis on the psychological contract of French employees. We propose to enrich the literature on the psychological contract by confronting it with the first containment imposed by the Covid-19 crisis. According to our results, it would seem that, in this unprecedented context, the ability of organizations to react was able to compensate for the usually negative effects of organizational change phases. Thus, this contribution demonstrates that the organizations developed a real resilience in the face of the first confinement. However, employees did not respond as well to their employers’ expectations, which represents a real risk to their commitment to their employer and thus a future challenge for organizations. Particular attention must be paid once this crisis is over to the employees most affected : those whose activity has been particularly impacted, women, employees of large companies but also those with the most seniority. They will need to see that the company respects its long-term commitments even more strongly if they are to continue to invest and remain committed.
Le 17 mars 2020, un confinement généralisé est imposé en France par décret en réponse à l’épidémie de la Covid-19. Cette situation inattendue est assimilable à un évènement cosmologique imprévisible. L’objectif de cette contribution est d’explorer les effets de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le contrat psychologique des salariés français. Nous proposons d’enrichir la littérature sur le contrat psychologique en le confrontant au premier confinement imposé par la crise de la Covid-19. D’après nos résultats, il semblerait que, dans ce contexte inédit, la capacité à réagir des organisations ait pu compenser les effets habituellement négatifs des phases de mutations organisationnelles. Ainsi, cette contribution démontre que les organisations ont développé une véritable résilience face au premier confinement. Cependant, les salariés n’ont pas en retour aussi bien répondu aux attentes de leur employeur ce qui représente un véritable risque sur leur engagement envers celui-ci et donc un défi à venir pour les organisations. Une attention toute particulière doit être apportée une fois cette crise s’éloignant sur les salariés les plus touchés : ceux dont l’activité a été particulièrement impactée, les femmes, les salariés de grandes entreprises mais aussi ceux qui ont le plus d’ancienneté. Ils auront besoin de percevoir que l’entreprise respecte encore plus fortement ses engagements de long terme pour, eux-mêmes, continuer à s’investir et rester engagés.