Les quatre romans byzantins du XIIe siècle-du XIIe siècle, c'est-à-dire composés sous le règne des empereurs de la dynastie comnène-forment un ensemble homogène dont la particularité réside dans le choix de leurs sources les plus voyantes, cinq romans grecs de la période impériale romaine : les romans d'Héliodore, Les Ethiopiques ou Théagène et Chariclée, Achille Tatius, Leucippé et Clitophon, de Longus, Daphnis et Chloé, Chariton d'Aphrodise, Chairéas et Callirhoé, et Xénophon d'Ephèse, Les Ephésiaques ou Habrocomès et Anthia 1. A ces cinq romans les textes byzantins empruntent leur contexte polythéiste et une partie de leur thématique, fondée sur la célébration d'un amour-passion qui entraîne le couple de héros dans des aventures douloureuses, subies et non pas choisies, mais à l'issue bien évidemment heureuse. Du groupe des quatre romans byzantins j'exclurai pour traiter la question de « L'Age d'or » celui de Constantin Manassès, Aristandre et Callithée, parvenu à nous sous forme de fragments ne se prêtant pas à cette étude 2 , et j'examinerai donc les romans versifiés de Théodore Prodrome, Rhodanthè et Dosiclès, et Nicétas Eugenianos, Drosilla et Chariclès, ainsi que le roman en prose d'Eustathe/Eumathios Makrembolitès, Hysminè et Hysminias 3 .