Estimation des paramètres de source par inversion spectrale pour la sismicité de l'arc Antillais : cas de la crise des Saintes - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Rapport Année : 2013

Estimation of source parameters by spectral inversion for the seismicity of the Antilles arc: case of the Saintes crisis

Estimation des paramètres de source par inversion spectrale pour la sismicité de l'arc Antillais : cas de la crise des Saintes

Résumé

L’analyse de la sismicité d’une région géodynamique active est essentielle à la compréhension de son fonctionnement, et la détermination de paramètres physique caractérisant la source sismique. La magnitude de moment (Mw) qui caractérise l’énergie libérée lors de la rupture, et la fréquence coin (fc) qui représente l’inverse de la durée de la source et caractérise donc sa taille, sont les paramètres physiques caractérisant la source. Le plongement des plaques Nord et Sud-Américaines sous la plaque Caraïbe, à un taux de convergence d’environ 2cm/an vers l’ouest-sud-ouest forme l’arc volcanique des Petites Antilles sur 650 km de long. Cette zone de subduction est le siège d’une sismicité́ relativement faible mais caractéristique du contexte : des séismes à l’interface de subduction et des séismes intermédiaires dans la plaque plongeante (comme le séisme de 2007 en Martinique), ainsi que des séismes crustaux dans la plaque chevauchante au niveau de l’arc volcanique sont régulièrement enregistres par les réseaux mondiaux et régionaux. Le faible niveau de la sismicité ainsi que la position lointaine des stations télésismiques rendent son analyse difficile, malgré la présence de réseaux locaux. Ainsi, la magnitude calculée aux Observatoires Volcanologiques et Sismologiques de Martinique et de Guadeloupe (OVSM et OVSG, respectivement) à partir des enregistrements des réseaux sismologiques locaux est une magnitude de durée et non une magnitude de moment. Le 21 novembre 2004, un séisme de M w = 6.3 a lieu dans le sud de la Guadeloupe, proche de l’archipel des Saintes, produisant une série de fortes répliques enregistrées par l’ensemble des réseaux locaux de Martinique et de Guadeloupe. Cette crise sismique a depuis fait l’objet de nombreuses études. Les enregistrements du Réseau Accélérométrique Permanent de l’IPGP (RAP) ont notamment fait l’objet d’une étude d’estimation des paramètres de source par une méthode d’inversion conjointe des paramètres de source, de site, et d’atténuation. Nous proposons ici de tester une méthode d’estimation des paramètres de source et d’atténuation à partir de l’analyse du spectre en déplacement des ondes S dans une inversion évènement par évènement sur le jeu de données utilisé par Drouet et al. dans son étude. L’importance de la crise sismique et son enregistrement par un réseau accélérométrique proche des sources permettent cette analyse ; enfin nous nous appuyons sur les résultats de Drouet et al. pour regarder leur compatibilité́ et analyser les différences entre les deux méthodes. Cette étude se fait dans l’optique d’une extension de cette méthode à l’échelle de la sismicité de l’arc Antillais ; si la géométrie de l’arc et le faible rapport signal/bruit sont des problèmes (notamment pour la localisation des évènements) , la mise en commun des données des réseaux des îles Anglophones ouvre une perspective nouvelle à ce type d’analyses.
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Dates et versions

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Identifiants

  • HAL Id : hal-03965701 , version 1

Citer

Agnès Chounet, Marie-Paule Bouin, Claudio Satriano. Estimation des paramètres de source par inversion spectrale pour la sismicité de l'arc Antillais : cas de la crise des Saintes. Institut de physique du globe de paris - IPGP. 2013. ⟨hal-03965701⟩
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