Il est une évidence de dire que l'œuvre de Max-Philippe Delavouët trouve son accomplissement dans l'imposant ensemble poétique que constituent les cinq tomes de Pouèmo qui se déploient selon une architecture à la fois rigoureuse et dense d'échos, échos syntagmatiques ou thématiques, qui, suivant la forme symphonique chère au poète traversent tout l'ensemble. Or, s’il est essentiel que la critique littéraire poursuive l’approfondissement de l’étude Pouèmo, il n'en demeure pas moins que non seulement l’œuvre de Delavouët ne s’y résume pas, et que, pour ce qui est de la production poétique, la prise en compte des textes antérieurs à la publication en 1952 aux éditions du Bayle-Vert du Pouèmo pèr Evo (qui constitue l’ouverture de Pouèmo) est extrêmement précieuse pour comprendre le cheminement de l’écriture de Delavouët, tant d’un point de vue formel que thématique, cheminement qui est aussi processus de maturation de l'écriture convergeant dans le grand œuvre qu'est Pouèmo.