Les quelques idées développées dans les lignes qui suivent ne peuvent être partagées qu’à l’aune d’une confession, celle de la conviction de l’utilité finalement très relative du terme « extraterritorialité » pour décrire, analyser et comprendre un ensemble de phénomènes. Ou, pour le formuler autrement, de la conviction de la difficulté de distinguer clairement territorialité et extraterritorialité afin d’appréhender la complexité de la localisation de certains types de relations sociales1. Territorialité et extraterritorialité procèdent de logiques dichotomique et d’exclusion qui admettent finalement peu de nuances : ce que l’on l’analyse doit être d’un côté ou de l’autre de la frontière, mais l’on se rend bien compte que l’exercice est en pratique particulièrement contrariant, du moins si l’on entend caractériser une pure extraterritorialité ou territorialité.