Thinking about digital audiovisual: towards new challenges
Penser l’audiovisuel numérique : vers une nouvelle étape
Résumé
It is not only the traditional media that seem to be "split" over different supports and technologies, requiring a more detailed analysis to observe their media redefinition, but the uses themselves. Without mentioning the way marketing may seek to identify their "profiles", the mix of practices of each of these spectators is as interesting to study as the multiple interpretations they will give to the same objects. If we compare different audiovisual objects, the dispersion can be even more obvious, although we find, in the opposite direction, techno-cultural coherences on another scale, when we observe that certain types of practices also organize by families the category of objects that can be consumed, such as playful contents made to be seen in groups by teenagers, or the great current events that can still bring the family together in front of the television set. Numerous studies document and seek to interpret these new networked configurations that associate audiences, audiovisual objects and media, in a situation of adjustment between traditional programming (TV programs schedule), supply by catalog and algorithm and "self-programming", but it is still difficult to apprehend the new map of audiovisual forms and uses, and above all their interactions. The digital audiovisual is the place of a certain redefinition of all the audiovisual media. This rearrangement is to be questioned: to what extent does it lead to the emergence of a dominant model, and what would this model be? In what way does it lead to a redefinition of the relationship between media (means of expression), media (players of the diffusion) and spectators/users/receivers in the new digital space?
Ce ne sont pas seulement les médiums traditionnels qui semblent « éclatés » sur différents supports et technologies, demandant une analyse plus détaillée pour observer leur redéfinition médiatique, mais les usages eux-mêmes. Sans parler de la façon dont le marketing peut chercher à cerner leurs « profils », le bouquet de pratiques de chacun de ces spectateurs est aussi intéressant à étudier que les interprétations multiples qu’ils vont donner des mêmes objets. Si l’on compare des objets audiovisuels différents, la dispersion peut être plus manifeste encore, bien que l’on retrouve, en sens inverse, des cohérences technoculturelles à une autre échelle, lorsqu’on observe que certains types de pratiques organisent aussi par familles la catégorie d’objets qu’on peut consommer, comme les contenus ludiques faits pour être vus en groupe par les adolescents ou les grands événements d’actualité qui peuvent encore réunir la famille devant le téléviseur. De nombreuses études documentent et cherchent à interpréter ces nouvelles configurations en réseaux qui associent publics, objets audiovisuels et médias, dans une situation d’ajustement entre programmation traditionnelle (grille), offre par catalogue et par algorithme et « auto-programmation » mais il reste encore difficile d’appréhender la nouvelle carte des formes et des usages de l’audiovisuel, et surtout leur interactions. L’audiovisuel numérique est le lieu d’une certaine redéfinition de tous les médias audiovisuels. Ce réagencement est à interroger : dans quelle mesure fait-il émerger un modèle dominant, et quel serait ce modèle ? En quoi cela conduit-il à redéfinir la relation entre médiums (moyens d’expression), médias (acteurs de la diffusion) et spectateurs/usagers/récepteurs dans le nouvel espace numérique ?
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