Le séminaire reprend les grandes lignes de l’inédit d’HDR, structuré en six parties : la délimitation de l’objet de recherche, la construction de la problématique, l’approche disciplinaire, théorique et méthodologique pour ce qui concerne le portail d’entrée général (1) puis quatre volets thématiques (2 à 5), enfin, un récapitulatif des projets en cours (6). Ils concernent les figures du compositeur, du critique, du médiateur, enfin de l’auditeur, saisies par des activités spécifiques de communication et de verbalisation de la musique avec les publics. Ces activités se concrétisent respectivement par les notices d’œuvres de compositeurs, les comptes rendus critiques, les commentaires d’écoute de médiateurs, les usages de pochettes de disques par les emprunteurs d’une discothèque de prêt. Il s’agit, pour l’auteure, de décrire et analyser, en milieu naturel, en quoi le métalangage verbal de la musique, a une consistance particulière, et ne se réduit pas au statut de médiation dénaturante d’ombre de la musique. Le programme de recherche soumet à enquête des situations jugées habituellement périphériques à l’expérience musicale elle-même, et dont l’auteure fait l’hypothèse qu’elles contribuent à façonner le circuit socio-communicationnel de la musique. Ce programme veut se donner les moyens d’observer comment les activités de composition tiennent compte des activités d’écoute et comment cela s’organise au sein d’un circuit communicationnel spécifique. Il réordonne et réinterroge les programmes d’enquêtes qui permettent d’appréhender les actes sémiques engagés par les récepteurs, tels qu’ils associent lecture des discours et écoute de la musique. Les corpus et pratiques sont considérées comme « des traceurs, actifs, d’un régime d’existence de la musique, qui se donne dans l’immédiation ». Le séminaire porte plus particulièrement sur les notices d’œuvres écrites par les compositeurs eux-mêmes, à la demande des organisateurs de concert.