Le patrimoine préhistorique et géologique de la Somme et des Hauts-de-France : un atout culturel et touristique fort à dynamiser/The prehistoric and geological heritage of the Somme and the Hauts-de-France: a cultural and tourist asset to stimulate
Résumé
Where to spend a family holiday if you want to discover Prehistory? The Dordogne would probably be the most common answer and the Hauts-de-France one of the last. And yet, the Somme valley has been at the heart of the scientific debates on the first settlements in Europe since the 19th century. The geological and prehistoric heritage is also extremely rich on a regional scale and some prehistoric sites are listed or registered as Historic Monuments (e.g. Cagny-La Garenne, Amiens-St Acheul, Amiens-Ferme de Grâce, Hallines). Their safeguard is not always efficient against the threat of the passage of time and the programmed destruction of the sites, but it has the merit of highlighting the treasures this territory has to offer. This exceptional heritage has not yet been highlighted and promoted to the general public both locally and extra-regionally. No museum is exclusively dedicated to Prehistory in the Hauts-de-France. Only a few flints wander through too few museum showcases, an aberration in the land of Boucher de Perthes and his illustrious prehistoric successors. However, initiatives were taken which led to the creation of the Archaeological Garden of Saint-Acheul in 1990. However, the resources invested and the difficulties of dialogue between political decision-makers and prehistorians have always led to the current situation: an almost total lack of promotion of Prehistory in the Hauts-de-France. Building the image of the Somme and the valleys of the Hauts-de-France as the cradle of Prehistory would be a definite tourist asset for our region. The challenge is equal to the expected benefits, by succeeding in (re)opening a dialogue between all the local actors (prehistorians, State services, political decision-makers, museums, associative fabric, local population), this will allow investment to be made in the name of Prehistory, which will be of value for local, extra-regional and international tourism.
Où passer ces vacances pour une famille qui voudrait découvrir la Préhistoire ? En Dordogne serait probablement la réponse la plus commune et en Hauts-de France, une des dernières. Pourtant, la vallée de la Somme est au coeur des problématiques scientifiques portant sur les premiers peuplements de l’Europe depuis le XIXe siècle. A l’échelle régionale également le patrimoine géologique et préhistorique est extrêmement riche et certains sites préhistoriques sont classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques (e.a. Cagny-La Garenne, Amiens-St Acheul, Amiens-Ferme de Grâce, Hallines). Cette protection n’est pas toujours efficace face à la menace du temps qui passe et de la destruction programmée des sites mais elle a le mérite de mettre en exergue les pépites que recèle ce territoire. Ce patrimoine exceptionnel n’est à ce jour pas mis en lumière et valorisé auprès du grand public local comme extrarégional. Aucun musée n’est exclusivement dédié à la Préhistoire en Hauts-de-France. Seuls quelques silex errent dans de trop rares vitrines de musées, une aberration sur les terres de Boucher de Perthes et de ces illustres successeurs préhistoriens. Pourtant, des initiatives ont été portées entrainant la création du Jardin Archéologique de Saint-Acheul en 1990. Mais les moyens investis et les difficultés du dialogue entre décisionnaires politiques et préhistoriens ont toujours mené au constat actuel : une quasi-absence de valorisation de la Préhistoire dans les Hauts-de-France. Construire l’image de la Somme et des vallées des Hauts-de-France comme berceau de la Préhistoire serait un atout touristique certain pour notre région. Le défi est à la hauteur des retombées attendues, en réussissant à (ré)ouvrir un dialogue entre tous les acteurs locaux (préhistoriens, services de l’État, décisionnaires politiques, musées, tissu associatif, population locale) permettant enfin d’investir sur une étiquette glorieuse, celle de la Préhistoire, valorisable sur le plan touristique local, extrarégional et international.