Cette contribution aborde le patrimoine cognitif des arts par l’interrogation de ses enjeux heuristiques dans un cadre info-communicationnel. Il fait le point au préalable sur les définitions du terme recoupant les notions de capitalisation et de bases de connaissances ou de ressources cognitives. Il s’attache ensuite, dans une première partie, à montrer que les pratiques du savoir hypermédiales passent par l’hypertextualité mettant en contact des médiums et médias numériques natifs ou exogènes. Puis l’étude s’oriente vers les questions spécifiques à la signalisation et au traçage des arts et industries culturelles dans les bibliothèques numériques, notamment par l’écriture des métadonnées. La dernière partie, quant à elle, est consacrée à différents points de passage obligés pour construire une mémoire des savoirs : la sélection des données, la conservation des supports anciens, le danger des classements de la culture derrière le classement des artistes. La contribution revient en conclusion à une mémoire des savoirs de l’art qui nous ramène vers les pratiques hypermédiales et les collections numériques elles-mêmes en posant des « conditions d’entrée » pour un patrimoine en cours d’identification et de mise à disposition.