Il est très rare de retrouver l’altérite initiale dans les grottes que l’on suppose avoir initiées par un processus de fantômisation. La plupart du temps le fantôme, très fragile, a été entièrement emporté par la poursuite du processus de karstification qui a largement remodelé les conduits. La mine de la Grande Vernissière a été creusée durant le 19e et le 20e siècle pour l’exploitation du plomb et du zinc. Dans ces cavités artificielles, nous avons trouvé des exemples de fantômes très bien préservés ainsi que des indices de minéralisations d’origine hypogène (fluorite, barite). L’association entre les fantômes de roches et ces minéralisations incite à se poser la question de leurs liens génétiques. Est‐ce que ces altérations se sont formées lors de la mise en place de ces minéralisations, à l’Eocène, ou est‐ce qu’elles répondent de conditions plus tardives, en fonction d’un nouveau contexte géologique, géomorphologique et hydrogéologique ?