Nouvelle-Calédonie – Le Cerf Rusa, espèce invasive : Micro-usure dentaire, écologies inter et intra-populationnelles, régime alimentaire, génétique des paysages. Rapport d'activité n°3/5 - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport Contrat/Projet) Année : 2019

Nouvelle-Calédonie – Le Cerf Rusa, espèce invasive : Micro-usure dentaire, écologies inter et intra-populationnelles, régime alimentaire, génétique des paysages. Rapport d'activité n°3/5

Résumé

Le cerf rusa (Rusa timorensis) a été introduit par les européens en 1870. A partir des 12 individus en provenance de Java alors relâchés dans le milieu naturel (Barrau et Devambez, 1957). Cette espèce invasive est actuellement présente sur l’ensemble de la Grande Terre. S’il n’existe pas d’outil fiable permettant d’estimer la taille actuelle des populations (vraisemblablement plusieurs centaines de milliers), force est de constater sur la base des dégâts observables sur la végétation, que les densités de population sont souvent trop élevées par rapport à ce que peuvent supporter les habitats (figure 1). Si le cerf rusa se nourrit plutôt de graminées quand cela lui est possible, sa grande plasticité alimentaire lui permet de se tourner vers d’autres ressources quand cette première n’est pas disponible en quantités suffisantes. Ce comportement a pour conséquence la destruction de l’ensemble de la végétation, y compris les espèces ligneuses à croissance lente dont certaines espèces végétales endémiques à forte valeur patrimoniale. L’objectif de mon travail postdoctoral est donc de fournir un outil de suivi de la gestion. Les analyses de textures de micro-usure dentaire de cerfs rusa provenant d’une dizaine de sites néo-calédoniens sont actuellement en cours. Ceux-ci ont été suivis durant trois saisons pendant l’année 2018-2019. Les sites retenus ont été sélectionnés pour leurs caractéristiques végétales et climatiques, leur degré d’anthropisation, leur degré de destruction par les cerfs. Sur un site donné, cet outil constituera un indicateur de l’impact des cerfs sur la végétation. Il permettra également un suivi dans le temps : - Soit le cerf rusa consomme principalement des herbacées monocotylédones, auquel cas cela signifie que cette ressource est présente en quantité suffisante dans l’habitat, autrement dit que la densité de cervidés est adaptée aux capacités de l’habitat, - Soit au contraire les analyses texturales soulignent l’impact fort des cervidés sur d’autres ressources végétales, notamment ligneuses, ce qui signifie que la population de cerfs est trop élevée par rapport aux capacités de l’habitat et se tourne donc vers une alimentation de replis. Dans ce cas, il faut prévoir de faire diminuer la densité de cervidés dans cette zone (augmenter la pression de chasse ou les captures, par exemple). A plus long terme, l’objectif de ce travail est une meilleure connaissance de cette espèce, et notamment de son écologie alimentaire, visant à proposer les stratégies de gestion les plus adaptées possibles au contexte calédonien.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03915808 , version 1 (29-12-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03915808 , version 1

Citer

Emilie Berlioz. Nouvelle-Calédonie – Le Cerf Rusa, espèce invasive : Micro-usure dentaire, écologies inter et intra-populationnelles, régime alimentaire, génétique des paysages. Rapport d'activité n°3/5. 3/5, CNRS. 2019. ⟨hal-03915808⟩
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