Parures annulaires en métal précieux et sociétés au début de l’âge du Fer dans le sud-ouest de la France (800-550 av. J.-C.)
Résumé
This article examines the hypotheses that have been put forward since the the 19th century concerning a socio-economic complexification of the societies of south-western France, which would be concomitant with the Hallstattian princely phenomenon and attributed to the arrival of Greek colonists and Etruscan merchants. This model is here re-examined on the basis of original documentation, namely 21 gold or silver ring ornaments
from contexts dated between the 8th and the middle of the 6th century BC, thus attributable to the Early Iron Age sequence that preceded or followed the first colonial settlements or shortly afterwards. It is clear that an elite class existed in south-western France before the end of the 7th century BC, probably playing an important role in the development of the region, probably playing a key role in the choice made by indigenous societies to progressively integrate new networks of contacts and exchanges. This proposal for a renewed reading of the socio-economic structures of the early Iron Age in the of the Iron Age in south-western France invites us, as José Gomez de Soto has proposed for the other regions of western France, to restore to the indigenous societies historical trajectories that are more dynamic and less dependent on Greco-Etruscan influences.
Dans cet article sont interrogées des hypothèses reprises depuis le XIXe siècle concernant une complexification socio-économique des sociétés du
sud-ouest de la France qui serait concomitante au phénomène princier hallstattien et imputée à l’arrivée des colons grecs et marchands étrusques. Ce modèle est ici réexaminé à partir d’une documentation originale, à savoir 21 parures annulaires en or ou argent issues de contextes datés entre le VIIIe et le milieu du VIe siècle av. J.-C., donc attribuables à la séquence du premier âge du Fer qui précède les premières installations coloniales ou qui leur succède de peu. Il apparaît clairement qu’une classe élitaire existait dans le sud-ouest de la France avant la fin du VIIe siècle av. J.-C., jouant probablement un rôle essentiel dans le choix qu’ont fait les sociétés autochtones d’intégrer progressivement de nouveaux réseaux de
contacts et d’échanges coanimés par les commerçants et colons venus d’autres régions de la Méditerranée.
Cette proposition de lecture renouvelée des structures socio-économiques du début de l’âge du Fer dans le sud-ouest de la France invite, comme l’a proposé José Gomez de Soto pour les autres régions de l’ouest de la France, à restituer aux sociétés autochtones des trajectoires historiques plus dynamiques et moins tributaires des influx gréco-étrusques.
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