Treize faits ont été enregistrés, parmi lesquels onze vestiges anthropiques. Les attributions chronologiques de ces éléments sont plutôt douteuses, du fait de la rareté du mobilier archéologique. Une potentielle fosse ancienne (Mésolithique ?) a été mise en évidence à l’ouest de l’emprise. F4 présente néanmoins un profil atypique pour une telle structure (creusement irrégulier, comblement très homogène), et n’a livré aucun élément de datation. Son attribution à une telle catégorie de faits reste donc très hypothétique.Un contexte un peu particulier, F3, est parmi les seuls à avoir livré du mobilier. Il a été initialement perçu comme étant un fossé, mais suite à un sondage dans la « structure », il semblerait qu’il s’agisse plutôt d’un apport sédimentaire massif d’origine naturelle, probablement lié à un phénomène de colluvionnement. Le contexte reste mal compris, mais a livré un petit lot de céramique très usée, de facture protohistorique au sens très large du terme, ainsi que quelques éléments en silex taillé.Un grand fossé (F8), orienté globalement est-ouest, a été mis en évidence en partie nord de l’emprise. Ce fossé ressemble fortement à une structure découverte dans la parcelle adjacente (Pilliot 2009). Leur fonction et datation restent inconnues.Finalement, les éléments les mieux datés (relativement parlant) indiquent la présence d’un axe de circulation sur la partie sud de l’emprise. Le chemin F5 présente une bande de roulement conservée, partiellement empierrée, avec de ténues ornières encore visibles sous un niveau d’abandon. Au sud-est de l’emprise, le tracé semble se dédoubler, signifiant soit une bifurcation du chemin, soit la présence d’états différents. D’autres éléments de voirie ont également été mis en évidence dans le diagnostic réalisé en 2009 sur la parcelle attenante à l’ouest. La consultation de plansanciens suggère qu’il pourrait s’agir d’un axe liant l’ancien village de Mardeuil à la route de Paris à Strasbourg. L’axe se trouve figuré sur un plan de 1751, mais est absent des plans cadastraux napoléoniens, suggérant que son abandon serait acté dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Un petit fer d’équidé (âne ou mulet) a été mis en évidence dans l’abandon de la voie, et son étude correspond peu ou prou à cette datation.Les autres faits non datés sont des fosses et un pierrier dont on suppose une origine très récente.