Marolles, Marne, les Traits, Grand Est : rapport de diagnostic
Résumé
Sur la base des informations à notre disposition, il est possible de suggérer le développement d’un habitat protohistorique en partie nord de l’emprise, dans la continuité de l’occupation hallstattienne mise au jour par V. Marchaisseau dans la parcelle au nord de l’emprise ici considérée (Marchaisseau2007a). Une datation radiocarbone effectuée sur le comblement basal du silo F14, situé à mi-chemin entre les tranchées 6 et 18, donne pour résultat un intervalle allant de la moitié du IVe à la fin du IIe siècles avant J.-C., soit La Tène B-C. Cet indice semble suggérer la présence d’une deuxième occupation protohistorique, plus ténue, sur l’emprise. Pour l’instant, seul le silo F14 est rattachable à cette deuxième potentielle occupation.
Un grand nombre de fossés ont été également identifiés sur l’emprise, sans qu’aucun puisse être rattaché de façon certaine à l’une des occupations protohistoriques. L’un d’eux, F19, est un fossé d’installation de palissade, et pourrait donc délimiter une partie ou un état de l’habitat. Si ceci s’avère vrai, l’on pourrait se trouver ici face à un exemple d’habitat rural palissadé, comme il en existe certains exemples au nord de la Marne pour la période hallstattienne (Desbrosse, Riquier 2012). Trois, voire quatre autres fossés (F1, F3, F4, F5/12) semblent relever d’une fréquentation bien plus récente du site, datant au plus ancien du XIXe siècle, sur la base des restes de TCA et du fond de bouteille issus de l’un d’eux. Leur fonction reste indéterminée.
Un potentiel fossé, F20, est de nature anthropique incertaine. Son profil est irrégulier et son comblement inférieur presque dépourvu de traces organiques. S’il s’avère être de facture humaine, il pourrait constituer un vestige plus ancien encore que l’occupation protohistorique. Le reste des fossés échappe à une interprétation certaine dans le cadre de cette opération.
Un certain nombre de structures (fosses et fossés essentiellement) n’a pas pu être rattaché avec certitude, sur la base de critères morphologiques et spatiaux, à une occupation datée sur l’emprise.