Bases thasiennes pour des empereurs d’époque constantinienne. Les derniers feux d’une épigraphie civique
Résumé
Thasian public epigraphy becomes scarce from the second half of the 3rd century AD. The agora,
which until then had been the city’s main place of public ostentation (epiphanestatos topos), was replaced in
this respect by the sanctuary of Heracles and the arch dedicated to the emperor Caracalla. This observation
prompts us to pay attention to a group of statue bases from the Constantinian period discovered in the
agora. The identity of the honored rulers is re-examined. An additional base, honoring the emperor Julian, is
associated with this group. These monuments were probably installed when the agora was rearranged—at least
partially—and reactivated as a space for public display in the mid-4th century.
L’épigraphie publique thasienne se raréfie à partir de la seconde moitié du iiie siècle ap. J.-C. L’agora,
qui constituait jusqu’alors le principal lieu d’ostentation publique (épiphanestatos topos) de la cité, s’efface dans
ce rôle au profit du secteur du sanctuaire d’Héraclès et de l’arc consacré à l’empereur Caracalla. Ce constat
incite à prêter attention à un groupe de bases de statues d’époque constantinienne découvertes en remploi
sur l’agora. L’identité des souverains honorés est réexaminée. Une base supplémentaire, honorant l’empereur
Julien, leur est associée. Ces monuments furent probablement installés à la faveur d’un réaménagement – au
moins partiel – de l’agora et de sa réactivation en tant qu’espace d’ostentation publique au milieu du ive siècle.
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