Trois parties composent ainsi ce livre. La première partie met plus spécialement en exergue ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler, à la lumièredes travaux d’histoire connectée, des passeurs ou des intermédiaires. Il s’agiten l’occurrence d’hommes et de femmes (mais aussi de couples), illustres ououbliés, impliqués dans la mise en circulation et/ou la diffusion de savoirs, de doctrines ou encore d’expériences en matière éducative et pour lesquelsle franchissement des frontières nationales, tant du point de vue intellectuel que strictement géographique, n’est pas la moindre caractéristique. Lepremier chapitre, par Anne Ruolt, s’intéresse à la façon dont le «jeune»François Guizot (qui a reçu une bonne partie de son éducation à Genève)et son épouse, Pauline de Meulan, s’attachent à faire connaître en France lesconceptions éducatives en vigueur dans divers pays d’Europe et aux États-Unis à travers une revue, les Annales de l’éducation, qu’ils fondent en 1811et dont ils sont les principaux rédacteurs.

Plan du chapitre 1
Une trajectoire de passeurs: les rédacteurs des Annales de l’éducation
    François Guizot (1787-1874)
    Pauline de Meulan (1773-1827)
    Le couple d’éducateurs (1811-1827)
Un moyen de construire sa trajectoire et d’insuffler de nouvelles idées éducatives :
    les Annales de l’éducation
   Les Annales, un mensuel oublié de la fin de l’Empire
   Le mensuel : son but et ses moyens
   Le mensuel : le choix des auteurs cités
Les auteurs européens mentionnés dans
   les Annales de l’éducation
   Des philosophes pour fixer des ancres
   Des pédagogues pour dessiner des routes
   Des politiciens pour fixer le cap d’une éducation nationale
Conclusion : vers une trajectoire d’éducation «proprement nationale»?