Le programme de recherche GEM vise à décrire les différences de représentation et de traitement existant entre les femmes et les hommes dans les médias, en s’appuyant à la fois sur des analyses automatiques de gros volumes de données en langue française contenus en grande partie dans les collections de l’INA (TV, radio, presse écrite, podcasts) et de Deezer (collections musicales) ainsi que sur des analyses qualitatives. Les premières sont pilotées par les deux laboratoires en informatique (LIUM et LIMSI), les secondes par les centres de recherche en SHS (Carism, Lerass, Centre Max Weber), l’INA, coordinateur scientifique de l’ensemble du projet intervenant pour l’ensemble. Les deux pôles sont étroitement interreliés dans une approche réflexive. Il s’agit en effet de repenser les outils d’objectivation de la parité dans les médias et de réfléchir à leur pertinence tout en jetant un regard critique sur les effets d’assignation qui sont au cœur même des classifications (binarisme du codage homme-femme). L’exploitation automatisé d’un corpus de millions de documents implique de définir un ensemble d’indicateurs représentatifs des différences de traitement et de représentation entre les femmes et les hommes ; or, ces indicateurs résultent de l’analyse de contenus, délimités par une série de situations diverses. Le projet a donc conduit l’observation autour de plusieurs thématiques dont il faisait l’hypothèse qu’elles seraient susceptibles de proposer des formats de représentation particuliers du féminin et du masculin. Les travaux se sont principalement déployés autour de six principaux axes. 1. La pandémie sexuée 2. Médiatisation des violences sexistes et sexuelles en période covid 3. Médias, femmes et santé 4. Médiatisation des manifestations féministes 5. Voix, genre et médias 6. Le sexisme représenté