La maitrise du bruit rayonné des navires est aujourd’hui un enjeu majeur. Dans le domaine civil, l’activité humaine s’intensifie et a un fort impact sur l’environnement marin. Dans le domaine militaire, l’amélioration des performances des sonars nécessite de maîtriser plus finement le bruit rayonné. Il est donc nécessaire de pouvoir prédire en temps réel le niveau d’indiscrétion ainsi que la directivité associée, sur une bande de fréquence très large, de quelques Hz à quelques dizaines de kHz. Pour cela, nous disposons d’un réseau d’accéléromètres sur les structures. Plusieurs méthodes de reconstruction utilisant ces signaux ont été identifiées, chacune adaptée à une plage de fréquence et ayant des contraintes différentes. L’objectif de ces travaux est d’explorer trois de ces méthodes afin de définir leur domaine de validité et de déterminer le maillage d’accéléromètres optimal minimisant l’erreur de reconstruction. La première méthode est basée sur une discrétisation de l’intégrale de Rayleigh. La seconde est l’OTPA (Operational Transfer Path Analysis) basée sur des mesures simultanées de pression et d’accélération permettant de construire une matrice de transmissibilité entre les pressions mesurées et les accélérations. La dernière est la DRE (Directional Radiation Efficiency), une méthode énergétique s’appuyant sur l’évaluation du facteur de rayonnement « directif » propre à la structure rayonnante. On présente dans cet exposé le formalisme de ces approches avant de comparer leur performance sur un cas test numérique constitué d’une plaque bafflée simplement supportée et rayonnant dans un demi-espace infini. Les avantages et les limites de ces méthodes sont mis en avant en faisant évoluer différents paramètres : nombre d’accéléromètres, nombre et nature des excitations indépendantes (force mécanique, onde acoustique). Finalement, une étude expérimentale permet de valider les résultats numériques obtenus.