Le clavicorde est un instrument à clavier de faible niveau sonore. Lorsqu’une des touches du clavier est enfoncée, une tige de métal (appelée tangente) percute une paire de cordes et reste en contact avec elle, la tangente jouant le rôle à la fois d’excitateur et de sillet. Le point d‘excitation de la corde devient une condition à la limite de cette corde, d’où le faible niveau sonore. Au clavicorde, une même corde comprend plusieurs parties : entre la pointe d’accroche et la tangente (partie étouffée) ; entre la tangente et la pointe de chevalet (partie jouée) ; entre la pointe de chevalet et la cheville d’accord (partie sympathique). Par couplage avec le chevalet, la partie jouée de la corde excitée transmet de l’énergie vibratoire à la partie sympathique de toutes les autres cordes. La mise en vibration indirecte de ces parties de corde est dite sympathique. L’effet de réverbération renvoie au halo sonore créé par ces vibrations par sympathie, élevant le niveau sonore de l’instrument. D’autre part, la corde excitée et de la corde sympathique peuvent être accordées à la même fréquence. Par cette coïncidence fréquentielle, la corde sympathique entre en résonance. La force du couplage entre les deux cordes dépend de la mobilité du chevalet, modifiant la vibration de ces cordes en résonance. L’objectif de cette étude consiste à étudier l’influence de la mobilité du chevalet sur la mise en vibration des cordes sympathiques par l’usage d’un modèle physique du clavicorde. Une étude paramétrique des propriétés modales du chevalet est faite. Une variation de la déviation des fréquences et des amortissements des cordes en résonance en fonction de ces paramètres modaux est mise en évidence. Ainsi, une discussion sur l’influence des paramètres de factures du chevalet sur la vibration par sympathie des cordes est proposée.