Une mosaïque était déjà connue à la Condamine de Pontaix (Drôme) depuis 1975, attribuée à l’époque augustéenne. Suite à de nouvelles observations aériennes sur ce secteur, une campagne de sondages a été effectuée en 2009, qui a permis de mieux connaître l’occupation de ce site, avec un sanctuaire, des bâtiments en bord de voie et ce qui s’apparente à une grande uilla d’où était issue cette première mosaïque. Les sondages ont également fait connaître, dans cette uilla, une seconde mosaïque dans une pièce à hypocauste, au sein d’une phase de construction datée des dernières décennies du Ier s. av. J.-C. Ce pavement noir et blanc nous est parvenu très fragmenté, mais il est cependant possible de proposer une restitution du décor, formé, en partant de l’extérieur du tapis, par quelques lignes de tesselles blanches, trois lignes de tesselles noires, puis une bordure constituée d’une large bande de tesselles noires posées en diagonale par rapport à l’axe des murs, bande limitée par un motif en échelle la séparant d’une frise de rinceaux formée de fines tiges et d’hederae, elle-même bordée par un second motif en échelle. Vient ensuite une ligne de postes (ou hélices) qu’une ligne noire sépare d’une ligne de méandres, et enfin un triple cadre qui devait entourer la partie centrale du tapis. Parmi les éléments de comparaison, nous avons retenu un pavement nîmois datable des années 50-25 av. J.-C. et un pavement vaisonnais attribué à l’époque flavienne. Cette mosaïque a été réduite en fragments durant une intense phase de récupération de matériaux qui a notamment concerné les briques des pilettes et la suspensura de l’hypocauste, dans le courant du IIe siècle.