L’Atelier 3A Définitions du concept de culture de l’information invite à mener une réflexion sur le concept de culture informationnelle, en prenant en compte les enjeux institutionnels, politiques et éducatifs associés à cette culture. Il invite à interroger les deux termes de « culture » et « information » qui peuvent être déclinés selon différents registres. Il invite également à poser la question du territoire de la culture informationnelle, notamment au regard de cultures proches liées au domaine des TIC ou à celui des médias. Généralement, les définitions ont en commun, au fur et à mesure que les enjeux se précisent, d’être orientées vers une conception de plus en plus englobante, exprimant le changement de paradigme en cours : de la « recherche d’information », à la « culture de la recherche », puis à la « culture de l’information » ou plus largement à la « culture informationnelle », intégrant connaissance des médias, culture générale et intégration sociale, avec prise en compte de considérations éthiques. Ce changement de paradigme, qui s’accompagne d’un discours social très fort sur la nécessité de « maîtriser » l’information, renvoie à la question épistémologique du renouvellement des savoirs et des connaissances, la place centrale de l’information dans la société bousculant les savoirs établis et amenant des recompositions. Cette question est d’autant plus intéressante à prendre en compte que l’éducation à l’information, comme toutes les « éducation à », est porteuse de questions (socialement et scolairement) vives, renvoyant à des problématiques actuelles, chaudes, répondant souvent à des questionnements émergents. Dans le cadre de l’ERTé Culture informationnelle et Curriculum documentaire, une approche anthropologique a été retenue, intéressante à plusieurs niveaux : parce qu’elle interroge les savoirs par l’idée de culture, cherchant à comprendre à quelles interrogations fondamentales répond la culture informationnelle ; parce qu’elle permet de relier les savoirs académiques, le champ de la cognition et celui du social (dépassant l’opposition instruction-éducation), et de rapprocher les deux acceptions de la culture ; et parce qu’elle envisage la culture comme un construit, la culture s’opposant alors à la nature. Les trois communications présentées dans cet atelier abordent ces problématiques, avec des approches complémentaires.