Cette journée pluridisciplinaire (nous entendrons des historiens bien sûr, mais aussi un sociologue, un civilisationniste, une littéraire et une spécialiste de cinéma) sur l’histoire moderne et contemporaine du pénis s’inscrit et vise à compléter les recherches en sciences humaines et sociales sur la masculinité, la virilité, la sexualité, champ qui n’est pas nouveau mais qui a pris de l’ampleur ces dernières années. Néanmoins les hommes restent encore un impensé, le point aveugle des discours et des travaux sur le genre et la sexualité. Bien que le pénis symbolise ou soit souvent associé à l’homme, les sciences humaines et sociales ne s’y sont, pour l’heure, pas véritablement intéressées, du moins pas de manière spécifique. Peut-être parce que le masculin est souvent considéré comme neutre, expliquant ainsi l’absence de débats sur la manière dont la masculinité peut, doit s’incarner chez les hommes ? Peut-être aussi parce que l’historiographie s’est essentiellement intéressée aux femmes, au féminin, à la sexualité des femmes, à leur corps.