Approche expérimentale, actualiste et archéologique des nanocomposites polymères nanosourcés, biotraceurs durables d'activités apicoles
Résumé
En contexte archéologique, les traces invisibles de substances spécifiques du miel et de la cire
d’abeille sont caractérisées au niveau moléculaire pour remonter aux pratiques apicoles.
L’absence de biocomposés solides a pendant longtemps restreint la possibilité de remonter
aux chaînes opératoires.
Pour répondre à cette carence de données, nous présentons une recherche alternative sur des
résidus solides présents dans toute biomasse animale ou végétale : les nanocomposites
polymères nanosourcés. Ces films, filaments ou agrégats millimétriques sont constitués d’une
phase dispersée à l’état de nanoparticules au sein d’une matrice nanostructurée aliphatique
semi-cristalline, réticulée.
Nous présenterons les expérimentations en laboratoire par décharges plasmas élaborées pour
identifier la population spécifique de nanoparticules hyper-réactives en assemblage de
nanofeuillets graphène/métaux, impliquée dans la formation des nanocomposites polymères.
Nous expliquerons comment un pic d’ionisation atmosphérique (volcanisme, méga-incendie,
méga-tempête, bolide) réactive dans l’atmosphère et au sol cette population de nanoparticules,
entraînant la production directe de nanocomposites polymères dans l’air, et via des
mécanismes différés dans les ressources naturelles impactées (eau, biomasse).
Nous présenterons le référentiel actualiste basé sur le suivi de ruchers pilotes qui permet
d’établir une corrélation entre événements météorologiques suite à une forte ionisation
atmosphérique, introduction dans la ruche par les abeilles de nanoparticules hyperactives via
eau/sels, nectar, pollens et désactivation de ces nanoparticules par l’activité des abeilles avec
la production de nanocomposites polymères.
Nous illustrerons avec l’abri du Maras (Ardèche), la méthode mise en œuvre sur le terrain
pour suivre la répartition spatiale des concentrations de nanocomposites polymères dans les
différents niveaux d’occupation. Nous expliquerons comment le référentiel actualiste a permis
de différencier à nanoéchelle les résidus traceurs de l’exploitation in situ de cires d’abeille de
ceux issus de leur transformation par les néandertaliens et d’expliquer leur durabilité.
En conclusion, nous élargirons le débat en montrant comment utiliser les nanocomposites
polymères traceurs de décharges plasmas par les abeilles comme source documentaire des
chaînes opératoires spécifiques des activités apicoles, de la production de matériaux dérivés et
de leur utilisation pour tout contexte culture