La pseudo-clivée et la complétive attribut en anglais et en français : deux procédés de focalisation dans le discours politique
Résumé
Based on two political corpora, this contribution deals with the pseudo-cleft (PC) and the predicative sentence (PS) whose post-copula element is a that/que clause. Our starting hypothesis is that they could be considered as two close semantic-syntactic constructions in English and French, to the extent that one may appear as a paraphrase of the other. The study first examines their common syntactic properties as well as the semantic-pragmatic effects they imply, i.e. informational focusing, backgrounding, specification and modal categorization. Second, it shows that the shared common properties favor a frequent alternation of the two constructions in political discourse. Furthermore, specific discursive motivations have been identified, indicating a tendency to use the PC for implicit contrast and the PS for explicit one and exclusiveness. Finally, the analysis of our French corpus reveals a frequent combination of these constructions with another focusing device – the rhetorical anaphora.
S’appuyant sur deux corpus politiques, cette contribution examine la pseudo-clivée (PC) et la construction attributive (CA) dont l’élément post-copule est une subordonnée en that/que. Notre hypothèse de départ est qu’il s’agirait de deux constructions sémantico-syntaxiques proches en anglais et en français, au point que l’une peut apparaître comme une paraphrase de l’autre. L’étude présente d’abord leurs propriétés syntaxiques communes ainsi que les effets sémantico-pragmatiques qu’elles impliquent : en termes d’opérations de focalisation, mise à l’arrière-plan, spécification et catégorisation modale. Ensuite, elle montre que le fait d’avoir ces propriétés communes favorise une alternance fréquente des deux constructions dans le discours politique. Aussi, des motivations discursives spécifiques ont été identifiées, indiquant un usage tendanciel de la PC pour le contraste implicite et la CA pour le contraste explicite et exclusif. Enfin, l’analyse du corpus français révèle une combinaison fréquente de ces constructions avec un autre procédé d’emphase – l’anaphore rhétorique.