Lancé en 2006 le suivi national des chauves souris communes par détection ultrasonore, inclus désormais 3 versions du protocole : un suivi routier, un suivi pédestre et un troisième protocole nommé poste fixe. En effet avec l’arrivée sur le marché de détecteurs-enregistreurs et les développements récents de l’identification assistée par ordinateur menés au MNHN, nous avons lancé un troisième protocole qui repose sur l’enregistrement des ultrasons en continu pendant une nuit complète. Cependant, quel que soit le protocole, l’objectif est de pouvoir renseigner les tendances temporelles des populations de chauves souris communes en tenant compte des facteurs pouvant influencer l’activité de chasse. La standardisation des enregistrements, le recueil de données sur les conditions environnementales, la géolocalisation des données ainsi que la reconduction dans le temps de ces suivis nous ont permis de produire des indicateurs des tendances des principales espèces contactées. Ainsi seule l’abondance de la Pipistrelle commune présente une tendance significative au déclin (50%) sur la période suivie 2006-2011. Le jeu de données collecté est désormais en mesure d’évaluer des variations spatiales d’abondances mais aussi d’évaluer des politiques environnementales. Ainsi, exceptée la Pipistrelle commune, pour laquelle il n’existe pas de différence significative détectée, les activités de toutes les autres espèces, à habitats similaires, apparaissent significativement plus importantes en zone Natura2000. Le jeu de données autorise aussi des comparaisons multi échelles. Ainsi dans le Parc Naturel Régional du Gâtinais, sur la période 2006-2011 nous avons observé un déclin des abondances de Pipistrelles communes plus marqué qu’à l‘échelle nationale mais bien moindre qu’à l’échelle du bassin parisien sur la même période.