Au printemps 1918, la supériorité numérique momentanée de l’armée allemande – due au rapatriement des divisions victorieuses à l’Est – permet au général Ludendorff, chef d'état-major général adjoint allemand, de lancer des offensives à l’Ouest et d’obtenir l’enfoncement du front. Outre ces offensives, les Allemands bombardent Paris à partir du 23 mars 1918 à l’aide de pièces d’artillerie à très longue portée, les Pariser Kanonen. Cet épisode singulier de la Grande Guerre a déjà fait l’objet de nombreuses études. Dans ces conditions, cet article, après un bref rappel historiographique, propose une synthèse des faits relatifs à ces canons et à leurs effets, pour ensuite présenter un aspect peu étudié de cet épisode : les vestiges matériels.