Ce chapitre d’ouvrage aborde successivement trois thèmes, d’abord la Russie face au réchauffement climatique, ensuite le problème de la pollution atmosphérique, enfin la question des énergies renouvelables en lien direct avec le climat. Au-delà des moyennes, l’auteur étudie de façon approfondie les événements plus ponctuels, mais dont la récurrence en quatre ans est nouvelle, que furent les canicules des étés 2006 et 2010. La canicule de 2010 fut inédite par son intensité, sa durée et la taille de l’espace géographique touché. La question est ensuite posée de l’éventuel risque de dégazage du méthane par la fonte du pergélisol russe et des conséquences potentielles d’un réchauffement sur la végétation russe (notamment la remontée de la zone de taïga sur la zone de toundra) et les incendies de forêt (qui deviennent plus précoces dans la saison). Un grand développement est ensuite consacré à la place de la Russie dans les relations internationales concernant le changement climatique sous l’égide de l’ONU, la longue marche vers la ratification du protocole de Kyoto par la Russie en 2004 étant étudiée en détail, de même que la voix de la Russie dans les Conférences des Parties (COP) successives. Les deuxième et troisième parties sont dévolues à la pollution atmosphérique des territoires russes et aux efforts de dépollution, selon un plan par changement d’échelles. Le fait que la Russie d’Europe soit plus polluée que la Russie d’Asie reste une constante. Mais, alors que, à l’époque soviétique, la pollution de l’air concernait surtout les régions industrielles lourdes, elle touche aujourd’hui plutôt les grandes villes tertiaires, car les sources principales ont changé : le poids des usines a fortement régressé, celui de la circulation automobile a nettement augmenté. L’emboîtement d’échelles se poursuit jusqu’aux quartiers urbains et le cas du microclimat de Moscou est détaillé. Les changements d’échelles structurent aussi la présentation des types de pollution : les grandes métropoles et les particules fines en suspension, la frontière ouest de la Russie et les pluies acides, les villes littorales du sud de la Russie et leur smog photochimique. Le chapitre se clôt par une quatrième partie assez courte, qui traite de l’éolien, notamment dans l’enclave de Kaliningrad, et du photovoltaïque en Russie.