Les applications algorithmiques se sont démultipliées au cours des dernières décennies. L’automatisation du traitement des données proli- fère dans des domaines très variés. En réaction, les législations européennes et françaises se sont enrichies principalement dans le souci de protéger les données à caractère personnel. Toutefois, le risque de discrimination reste largement sous-estimé alors que les études révélant l’importance des biais discriminatoires affectant les algorithmes se multiplient dans tous les domaines. La régulation des usages des systèmes algorithmiques est une nécessité, tant pour les autorités françaises que pour les institutions européennes.