Le Programme sur l’Homme et la biosphère lancé au début des années 70 par l’UNESCO vise « à établir une base scientifique pour améliorer les homme-nature au niveau mondial ». Ce programme qui émane des politiques internationales vient renforcer une nouvelle fois les objectifs du développement durable d’ici à 2030. Les principaux objectifs du développement durable concernant les réserves de biosphère visent à : (1) conserver la diversité naturelle et culturelle, (2) constituer des modèles de gestion des espaces et des lieux d’expérimentation du développement durable et (3) être des lieux privilégiés pour la recherche, la surveillance continue de l’environnement, l’éducation et la formation. En tant qu’organisme de formation préparant les élèves aux métiers de la nature et du vivant, tout en assurant la formation des agriculteurs et des acteurs du monde rural, l’enseignement agricole est concerné par ce programme qui vise en outre l’éducation et la formation. De plus, l’enseignement agricole est engagé dans l’accompagnement vers un changement des pratiques visant à proposer entre autres des systèmes de productions alternatifs permettant la gestion et la préservation des espaces ruraux, naturels et a fortiori des réserves de biosphère. En mobilisant le concept des représentations sociales nous avons analysé celles de 340 enseignants.es de sciences et techniques et de matières générales concernant la transition agroécologique À partir d’une série d’évocations libres et hiérarchisées (Abric, 2005) nous avons pu analyser l’impact de leur identité disciplinaire sur leurs conceptions d’une notion complexe à savoir « produire autrement » se référant autant à des pratiques agricoles qu’à un mouvement social (Wezel et al., 2009).