Dans le bassin de l’Adour, les opérations d’archéologie préventive ont occasionné la découverte de plusieurs sites paléolithiques constitués par des épandages peu denses de mobilier, principalement en quartzite, et dont l’attribution culturelle pose question. Ces nappes de mobilier lithique s’intercalent au sein de dépôts limono-sableux d’origine éolienne datés par luminescence entre les MIS2 et 9. Les dépots sont scindés en deux principaux horizons argiliques permettant de séparer les sites formés au cours du Pléistocène supérieur (BT1) de ceux de la fin du Pléistocène moyen (BT2). Dans la plupart des cas, la datation des industries s’est avérée impossible en raison de l’absence de support archéologique directement datable. L’état de conservation des sites ne permet pas d’utiliser avec certitude les âges obtenus sur le sédiment pour dater les occupations. De plus, les caractères technologiques et typologiques ne permettent pas de rattacher aisément les productions sur quartzite aux techno-complexes moustériens ou acheuléens (Taylor et al. 2020).Afin d’alimenter les réflexions sur l’âge de ces industries et la formation des sites, une étude des états de surface d’une sélection de pièces en quartzite provenant des horizons BT1 et BT2 a été réalisée (macroscope, MEB et confocal). La méthode employée part du principe que la surface des matériaux enregistre les principales phases géomorphologiques des milieux qu’elle traverse et qu’elle peut ainsi être utilisée comme un marqueur de chronologie relative (Fernandes 2012). Cette communication vise à présenter un bilan des résultats obtenus sur les sites échantillonnés, en particulier Bidau à Garlin (horizon BT1) et Duclos à Auriac (horizons BT1 et BT2). Malgré les faibles modifications de la rugosité survenues au cours de l’intervalle de temps qui séparent les industries des horizons BT1 et BT2, les observations ont permis d’identifier certains marqueurs de chronologie relative utiles à la distinction de ces productions lithiques.