Les neuroprothèses visuelles sont des dispositifs qui permettent de rétablir une perception visuelle limitée chez les patients non-voyants implantés. Certaines de ces neuroprothèses, implantées dans la rétine ou dans le cortex visuel, comprennent un implant, un dispositif de calcul informatique et une caméra externe pour capturer la scène. Une perception visuelle appauvrie est alors restaurée lors d’une micro-stimulation de la rétine ou du cortex visuel via l’implant, ce qui conduit à l’apparition de points blancs appelés phosphènes. Toutefois, la résolution des implants actuels (c’est-à-dire le nombre d’électrodes et leurs espacements) qui ont passé les phases d’essais cliniques reste faible. Cette faible résolution, associée au nombre limité de couleurs différentes rendues par les implants, limite les informations qui peuvent être transférées et donc perçues. Le processus de rendu utilisé par défaut sur les implants, appelé scoreboard, est insuffisant pour comprendre la scène visuelle. Pour permettre aux patients de mieux ercevoir leurs environnements, les recherches en cours visent à maximiser la qualité et la quantité d’informations fournies par l’implant. Nous avons mis en place une étude comparative entre différents rendus et nous avons montré que le fait de donner aux non-voyants la possibilité d’alterner entre plusieurs modes de rendu en temps réel augmente significativement la compréhension de l’environnement.