Dans les études protohistoriques italiennes, les approches traditionnelles se focalisent sur les productions matérielles pour rattacher les entités culturelles aux peuples mentionnés dans les sources écrites antiques. Dans ces sources, les cultures archéologiques sont souvent définies comme des entités autonomes, caractérisées par des productions spécifiques et partageant des frontières géographiques clairement établies. Les découvertes récentes, et la révision des données anciennes, permettent de dépasser ce modèle classique "un peuple équivaut à une culture matérielle". Cette communication se propose de réexaminer les rôles des populations décrites comme périphériques dans les réseaux d’interaction et de transferts technoculturels qui se développent au premier âge du Fer dans le Nord-ouest italien. Par l’application de modèles statistiques (géographiques, mathématiques, réseaux) à ces données ce sont les concepts d’identité et de frontière culturelles qui seront questionnés.