L'accordeur arrosé : le bouleversement des clichés dans L'Accordeur d'Olivier Treiner (2010)
Résumé
Dans le court-métrage L’Accordeur réalisé par Olivier Treiner (sorti en 2010, récompensé dans de nombreux festivals, césarisé en 2012), la figure de l’accordeur est attachée à un grand nombre de stéréotypes (pianiste raté, cécité, etc.). Mais l’intrigue qui se noue, et qui ressort en grande partie de la fable tragique, va provoquer un renversement de ces clichés en parallèle d’un bouleversement au niveau dramatique. Les choix musicaux (deux Lieder des Dichterliebe de Schumann et le mouvement lent de la Sonate pour violoncelle et piano de Rachmaninov, ainsi qu’une musique originale de Raphaël Treiner) ne sont pas anodins et, associée au procédé de la voix off et à un montage sonore très précis, la bande musicale incite à interpréter le film sous un angle auditif, prioritairement – de la même manière que la narration joue sur la primauté d’un des sens (l’ouïe) par rapport aux autres. Cette communication entend montrer la manière dont se tissent les différents éléments sonores du film, et par quels procédés musicaux et cinématographiques s’opère le bouleversement des clichés, dans une perspective résolument analytique.
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L'accordeur arrosé - article Grégoire Tosser.pdf (1.18 Mo)
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