Le but de notre étude est de comprendre le comportement alimentaire des personnes âgées (65-75 ans) par rapport aux jeunes (20-30 ans), qui peut dépendre de leurs connaissances nutritionnelles, du lien perçu entre la santé et l'alimentation, de la perte de contrôle perçu sur la santé et de la représentation des changements sensoriels avec le vieillissement. Nous nous sommes centrés sur la viande en tant qu'aliment à forte valeur symbolique. Les résultats montrent que l'ensemble des personnes a établi un lien entre la santé et l'alimentation. Toutefois les femmes âgées en sont moins convaincues car elles perçoivent moins bien le contrôle qu'elles peuvent exercer sur leur santé que les autres personnes. Ce sentiment d'impuissance pourrait les conduire à ne pas veiller en priorité à l'apport protéino-énergétique de leur alimentation. En général les personnes âgées ont des connaissances nutritionnelles incertaines, comme chez la plupart des sujets. Elles croient à tort que la viande est "réservée aux travailleurs de force". De plus, bien que des changements sensoriels apparaissent avec l'âge, les personnes âgées n'en ont pas vraiment conscience. D'autre part, l'étude des corrélations montrent que les personnes qui ont établi un lien entre la santé et l'alimentation ont des connaissances nutritionnelles plus élevées et ont perçu un plus grand sentiment de contrôle sur leur santé. En conclusion, les différentes analyses que nous avons réalisées mettent en évidence une population particulièrement à risque quant aux rapports santé-aliment-vieillissement : celle des personnes âgées à qui il conviendrait de donner une information nutritionnelle.