L'inventaire national du patrimoine géologique (INPG) a été officiellement lancé au Muséum National d'Histoire Naturelle en 2007. Près de 700 contributeurs de 60 organisations différentes (universités, entreprises, associations ... ) ont permis sa réalisation. Au même titre que les inventaires de la faune et de la flore, il s'inscrit dans l'INPN et est mis à disposition de tous. Ainsi, citoyens, aménageurs, décideurs politiques; associations, gestionnaires d'aires protégées, tous peuvent s'en emparer, le faire connaitre et le valoriser.Après une décennie d'inventaire, il a paru opportun d'en présenter un état des lieux lors d'un congrès intitulé «10 ans d'inventaire national du patrimoine géologique: bilan, usages et perspectives » qui s'est tenu à Chambéry en 2018. Il a réuni plus d'une centaine de participants issus d'horizons variés qui ont partagé pendant trois jours leur vision et leurs expériences sur la construction et les usages de cet inventaire. La richesse des implications et des applications a été remarquable­ment illustrée par les interventions des organismes d'État (DREAL, ONF), des CRPG, des Muséums, des collectivités territoriales, des Géoparcs, des Parcs Naturels, les Conservatoires d'Espaces Naturels et les Réserves Naturelles de France et de Corse, les associations promouvant la géologie, les professionnels de l'industrie extractive, ou encore les chercheurs académiques. Ils ont abordé les écueils et les obstacles rencontrés dans leurs actions mais aussi l'extraordinaire potentiel de valorisation qu'ils voient dans l'INPG.L'INPG devrait en effet permettre d'établir, à terme, une stratégie de conservation et de valorisation des sites, que ce soit pour l'aménagement du territoire, pour le développement du géotourisme ou à des fins pédagogiques. Il est d'ores et déjà un outil essentiel de la nouvelle Stratégie Aires Protégées 2020-2030. Le dynamisme de la communauté réunie lors de ce colloque et la richesse des débats ouvrent un bel avenir à la poursuite et la valorisation de l'INPG.