En raison des modes de vie spécifiques des sociétés nomades en milieu sec, l’habitat et les objets du quotidien se caractérisent par des éléments peu nombreux, largement constitués de matériaux périssables (végétaux ou animaux). Retrouver les traces des occupations et des pratiques nomades est donc une tâche ardue, d’autant plus que les vestiges sont souvent dispersés sur de grandes étendues, sur plusieurs sites et le long des itinéraires les reliant. A partir de ce constat, nous proposons d’analyser ce qui reste des sociétés nomades après leur disparition ou la sédentarisation, en procédant à une revue bibliographique et en appliquant une approche interdisciplinaire à nos propres données issues de terrains hyperarides à semi-arides, en Afrique et dans la péninsule Arabique (Tunisie, Égypte, Éthiopie, Arabie Saoudite et Émirats arabes unis). À partir de données géographiques, historiques et archéologiques, nous étudierons ces sociétés et leurs stratégies d’exploitation de l’environnement en particulier par l’étude des paysages culturels (paysages pastoraux, routiers, funéraires, etc.), des pratiques héritées des nomades au sein de groupes sédentaires ou sédentarisés et des processus de transmission culturelle d’une époque et/ou d’une société à une autre (dénominations, pratiques agricoles ou funéraires, p. ex.)