Notre démarche s’inscrit au sein d’un questionnement portant sur les relations entre stratégies de localisation, pratiques de mobilités, formes urbaines et organisation des infrastructures. Il s’agissait donc de répondre à deux principales questions : quel degré de cohérence territoriale peuvent atteindre les franges urbaines ? Et dans quelles mesures les structures de réseaux y participent-elles ? Pour cela, les méthodologies utilisées sont de plusieurs types, associant l’analyse cartographique et les enquêtes de terrain. En effet, la première phase de la recherche a été consacrée à l’étude topographique, géographique et urbanistique des zones étudiées via l’analyse des dynamiques démographiques ou socio-économique, l’évolution des mobilités ou encore l’évolution de l’offre de transports collectifs. Dans un second temps, les premières enquêtes de terrain à travers les différents entretiens réalisés auprès des acteurs locaux ont été menées, constituant également une source d’informations importante sur le fonctionnement des territoires. Cinq terrains ont pour cela été choisis, terrains volontairement contrastés afin d’aboutir à une réflexion plus facilement généralisable : 1. Une partie de l’agglomération parisienne étendue (quart Nord-Ouest), qui a été transformée en cours de recherche en « entre-deux » entre les aires urbaines de Paris et de Rouen, 2. Une agglomération de province millionnaire à laquelle s’ajoute une dimension frontalière (Lille), 3. Une capitale régionale dominante ayant une aire urbaine étendue (Bordeaux), 4. Un « entre-deux » entre villes moyennes (espace multipolarisé) (terrain haut-normand entre Rouen et Le Havre), 5. Un terrain hors métropole, connaissant de fortes contraintes topographiques, des risques naturels, une concurrence pour l’usage du sol, une démographie et une automobilisation très dynamique (île de la Réunion). Les résultats attendus étaient de plusieurs ordres : 1. Une meilleure connaissance des tissus périurbains, des contraintes qui pèsent sur la mobilité durable (offres alternatives à l’automobile, report modal) dans un panel de régions particulièrement diversifiées, 2. Une réflexion sur les modalités de planification urbanisme/transport des franges urbaines hors PTU (ces franges correspondent à l’auréole plus ou moins large qui est délimitée intérieurement par le périmètre des transports urbains et extérieurement par le contour de l’Aire Urbaine), 3. Une détection d’opportunités de mener des politiques actives de report modal en jouant sur l’urbanisme et l’accompagnement des politiques d’infrastructures dans les zones où sont organisés des ScoT, 4. Une détection des bonnes pratiques en matière d’urbanisme périurbain durable.