Cet article collectif propose de revenir sur la manière dont le film-installation "Traces" s’articule à l’œuvre de Wang Bing. Caroline Renard le replace dans l’ensemble des productions du réalisateur consacrées aux victimes des camps de rééducation et interroge le choix d’un tournage en pellicule. Julie Savelli analyse la puissance performative de son dispositif filmique et la manière dont il parvient à inscrire l’histoire dans le présent par un effet sensible de présence. Enfin, François Amy de la Bretèque revient sur la place et la perception des spectateurs en montrant comment le film convoque certains invariants de l’imaginaire pour donner aux disparus une place dans la mémoire commune et dans l’histoire.