En trois décennies, l’accompagnement social est devenu un outil central des politiques sociales. Les effets de ces pratiques sont rarement mesurés sous l’angle de l’amélioration du bien-être des personnes accompagnées. C’est précisément l’objectif de la recherche menée par l’Association de promotion des expérimentations sociales (Apex) entre 2018 et 2020 dans le cadre de l’appel à projets de recherche de la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) sur les effets de l’accompagnement social des publics des et par les Caisses d’allocations familiales (Caf). Cette recherche adopte une approche originale, prenant en compte la perception subjective des personnes et la dimension capacitante de l’accompagnement. Elle identifie cinq domaines sur lesquels l’accompagnement a des effets significatifs : les conditions matérielles d’existence, les compétences et les savoir-faire, la densité relationnelle, l’estime de soi et la santé. Ces effets positifs concourent au mieux-être de sept personnes sur dix et l’accompagnement social est perçu comme efficace dans plus des trois quarts des situations.