Alors que les concepts d’hétérochronie et d’hétérotopie forgés par Michel Foucault ont une portée explicative qui dépasse largement leurs cadres d’origine, c’est à partir de leurs apports au champ des migrations internationales qu’ils sont examinés ici. Il s’agira de saisir l’expérience et le vécu de l’absence comme un espace et un temps à part témoignant de l’incertitude sur le devenir et la précarité des conditions d’existence. Nous verrons ainsi à partir de cas empruntés à différents contextes narratifs qu’une histoire de l’absence devient possible. Celle-ci montre combien les conduites d’attache témoignent d’un ordre social en même qu’elles font surgir un questionnement sur la présence manquante.