Le domaine des ambiances n’a cessé de se développer depuis les années 1980, aussi bien dans les travaux de recherche que dans les pratiques de conception pour l’architecture et l’urbanisme. On a désormais affaire à un champ de recherche et d’action en pleine expansion, qui s’intéresse « aux tonalités affectives et aux prégnances atmosphériques du monde sensible » (définition du Réseau International Ambiances ). Dans le langage courant, nous disons d’une ambiance qu’elle nous enveloppe ou nous imprègne. Si l’ambiance peut être définie en termes de champ diffus, c’est parce qu’elle se propage alentour, privilégie l'immersion sur le rapport de face-à-face, et place le sujet percevant au sein du monde qu’il perçoit. Dans le domaine des sciences de l’espace, on parle habituellement d’« ambiances architecturales et urbaines ». Les travaux de langue anglaise ou bien traduits en anglais utilisent plus volontiers le terme atmosphere – parfois affective atmosphere – pour désigner ce domaine (Böhme, 2017 ; Griffero, 2015).